Malgré de nombreuses tentatives initiées pour contrebalancer les courbes du décrochage scolaire par différents pays de l'OCDE, nous pouvons faire, aujourd'hui encore, le constat que la proportion des jeunes décrocheurs reste encore préoccupante (OCDE, 2016). Bien que le système scolaire ait fait l'objet de nombreuses recherches portant sur des axes de réflexion très variés, peu d'entre elles se sont concentrées sur deux notions liées, à savoir ‘les pratiques éducatives parentales' et ‘le sens' dans le champ de la psychologie (Charlot, 1997 ; Hendersen-King & Mitchell, 2011). Aussi avons-nous eu, dans le cadre de nos travaux (Baatouche, 2015), l'objectif d'étudier ces facteurs intervenant en amont sur le dispositif d'apprentissage initial vis-à-vis des lycéen.nes. La question posée à travers cette recherche fut donc de comprendre comment les pratiques éducatives parentales influaient sur le sens donné à l'école chez les lycéen.nes ? Comment conditionnaient-elles les fondations du futur espace de pensée permettant à la personne de choisir entre se (re-)construire au-travers de l'école, et ainsi s'approprier son devenir professionnel, ou se conformer aux codes et exigences sociétales et professionnelles. Notre hypothèse était qu'une pratique éducative spécifique (souple, rigide ou démocratique) permettrait aux lycéen.nes de construire un niveau de sens à l'école particulier (élevé, bas, neutre), hypothèse que nous avons essayé d'affirmer par le biais de l'étude d'un échantillon de 390 lycéen.nes en classe de seconde et première (générale et technologique) afin de mettre en évidence l'existence d'un lien corrélationnel significatif entre plusieurs dimensions de nos variables « pratique éducative » et « sens de l'école ».