Indicateurs corporels de bien-être et mieux vivre ensemble.
Sabine Thorel-Hallez  2, 1@  
2 : REcifes  (Recherches en Education, Compétences, Interactions, formations, éthique, savoirs)
COMUE LNF
Université d'Artois Arras -  France
1 : ESPE LNF
Universté d'Artois

Les nombreuses définitions du bien-être à l'école[1] entraînent un difficile consensus sur la notion et sur la mesure du "bien-être". Mais comment mesurer l'état de santé à l école hors d'indicateurs objectifs ?

Konu et Rimpelä (2002) classent les indicateurs de bien-être en quatre catégories : les conditions scolaires (avoir) les relations sociales (aimer), les moyens d'accomplissement personnel (être) ainsi que l'état de santé. En référence au modèle socio-écologique de la santé, la visée de notre recherche est la délimitation d'indicateurs corporels de mieux-être, de jeunes de 13 à 18 ans, au fur et à mesure de la pratique de la danse hip hop dans le cadre scolaire ordinaire et pénitentiaire. 

Les travaux de Debarbieux et al (2012) ont mis en évidence les liens entre bien-être et, sécurité, engagement de tous les acteurs de la communauté éducative, qualité des enseignements, sentiment de justice (climat scolaire). Ainsi, La dimension sociale, en tant que relations à soi et aux autres, participe au développement du bien-être individuel et au "mieux vivre ensemble".

Cette contribution a pour objet de comprendre le rôle joué par les corps en tant que reflet du bien être ou du mal être (Zanna, 2015) dans le « vivre ensemble ».

A quelles conditions la pratique de la danse Hip Hop est un moyen de « mieux-être » dans des contextes où l'état de santé (physique et psychique) est précaire ? Ce « mieux-être » est-il vecteur du développement du "pouvoir d'agir" sur la relation aux autres ?

Des entretiens auprès de professionnels (éducateur de la PJJ[2], chorégraphes, chargée de projet prévention santé) croisés aux observations de jeunes lors de la pratique hip hop (dans un établissement pénitentiaire pour mineurs du Nord de la France et dans un collège parisien où le hip hop est ancré au projet "santé") il résulte que :

Les jeunes vus comme des "artistes" et l'engagement corporel de l'adulte (interrogeant les normes scolaires usuelles) sont au centre du processus d'acception de l'autre. Les jeunes, ayant repris confiance en eux et aux adultes ont ainsi le choix de leur voie (indépendamment du contexte de scolarisation) de (re) socialisation.

 

Debarbieux, E., et al (2012). Le « Climat scolaire » : définition, effets et conditions d'amélioration. Rapport au Comité scientifique de la Direction de l'enseignement scolaire, Ministère de l'éducation nationale. MEN-DGESCO/Observatoire International de la Violence à l'École.

Konu A., Rimpelä, M. (2002). Well-being in schools : a conceptual model. Health Promotion international, vol 17, n° 1, p. 79-87.

Zanna, O. (2015). Le corps dans la relation aux autres. Pour une éducation à l'empathie. Rennes : PUR.

 

 


[1] Pinel-Jacquemain, S.( 2016). In A, Florin et P, Guimard, (dir.), le Bien-Être à l'école des enfants en situation de précarité, synthèse de la littérature internationale pour le Conseil National d'Évaluation du système Scolaire 

[2] Protection judiciaire de la jeunesse

 


Personnes connectées : 1